mardi 12 juillet 2016

Fondation de la première chapelle, influences françaises




Bénitier en faïence d'origine française
Faïence blanche à décor moulé peint bleu
18 x 9 x 1,5 cm
Collection du Musée Marguerite Bourgeoys, BjFj-96-1E7-217
Photo : Pierre Fauteux

Reconstitution visuelle historique de la première chapelle de pierre de Montréal (vers 1680)
Omar Bakar, GRAPH Architecture inc.
Musée Marguerite-Bourgeoys

Les trois fragments de bénitier que vous retrouverez dans la tournée découverte Objets voyageurs furent retrouvés dans la tranchée de construction de la chapelle actuelle. Cet objet de culte montrant un Christ en croix serait de fabrication française et daterait du 17e siècle. Il aurait donc été utilisé à l’époque de Marguerite Bourgeoys. En effet, selon les archéologues ayant fait la découverte, il proviendrait de l’intérieur de la chapelle de pèlerinage que Marguerite Bourgeoys a fait construire en 1675.

Dans le corps du bénitier, on observe une série de trous de fixation qui témoignent d’une réparation antérieure avec des agrafes de plomb. Cette volonté de réparer le bénitier brisé souligne la rareté de ce type d’objet à l’époque, et possiblement aussi la valeur historique et sentimentale y rattachée.

La première chapelle de pierre de Montréal

Le site archéologique du Musée Marguerite-Bourgeoys met en relief les fondations de la première chapelle de pierre de Montréal, construite avec ferveur en 1675 et détruite en 1754 dans un grand incendie.

Lors des premières fouilles archéologiques, les archéologues ont été ébahis par la richesse et la quantité d’artéfacts retrouvés. Plus de 4000 éléments ont été mis au jour sur un nombre de strates remontant au moins à 2 400 ans. En effet, construite sur un talus en bordure du fleuve, la chapelle voisinait plusieurs vestiges amérindiens mis au jour lors des fouilles. Les objets retrouvés, tout comme le plan des fouilles et de l’évolution de l’histoire de la chapelle au fil des siècles, sont mis en valeur dans la crypte. Le 10 novembre 2014, le site archéologique et 402 objets de la collection du Musée ont été classés biens patrimoniaux par le Ministère de la Culture et des Communications du Québec.
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