mardi 14 juin 2016

Des échanges sur un vaste territoire

Il est bien important de comprendre que dans l’Amérique du Nord préhistorique, les objets voyageaient beaucoup plus que les humains. Les nations autochtones étaient disséminées sur de vastes territoires, les ressources variant grandement d’une région à l’autre. Les Amérindiens ne pouvaient trouver toutes les matières premières sur place ; c’est pour répondre à ce besoin que des réseaux d’échanges se sont peu à peu mis en place.
En plus de se procurer des biens nécessaires, l’échange de biens d’une certaine rareté permettait aux divers groupes de forger des alliances et d’entretenir de bonnes relations. Cela permettait aussi d’augmenter le prestige de ceux qui procédaient à ces échanges, puisque le prestige requérait de la générosité.  
«Les échanges « […] étaient des métaphores gestuelles : puisqu’on considérait que les traités, une fois conclus, ne se suffisaient pas à eux-mêmes, pour les maintenir en vigueur, il fallait les remémorer chaque fois que c’était possible par des échanges cérémoniels[1]. »
C’est au gré d’échanges que les objets parcouraient de si grandes distances. Il est évidemment impossible de savoir entre combien de mains ces artéfacts ont passé avant d’aboutir jusqu’ici. Les réseaux d’échange étaient très développés, et ce, bien avant l’arrivée des Européens.



[1] Olive Patricia Dickason, Les premières nations du Canada, p. 73.


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